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Le clan des éditocrates bruxelliens se rebiffe
Article mis en ligne le 31 juillet 2015

L’apprenti éditocrate Hugo Domenach, du Point, utilise des procédés d’écriture, faute de faits établis, pour tenter de faire croire que la gauche de gauche, qui s’oppose au « despotisme économique » de la finance (et de ses alliés) appliqué à la Grèce, est équivalente et/ou identique à l’extrême droite.

(...) Les-extrêmes-se-rejoignent

Pour essayer de discréditer les voix (plus ou moins) de gauche qui ne font pas allégeance à la troïka Hugo Domenach appose en douce un signe égal entre les prises de positions de l’extrême droite et les partis et personnes qu’il considère de gauche : « Un front hétéroclite de "syrizistes" tricolores (...) une vaste coalition politique, intellectuelle et médiatique hétéroclite s’approprie le non grec. »(...)

On notera la subtile référence au « front tricolore »…

Pour donner une apparence d’évidence à sa construction (qui ne reçoit aucun début de vérification dans la réalité), Hugo Domenach prend le soin de citer alternativement le nom d’une personne (ou d’une série ou d’un groupe de personnes) de droite ou d’extrême droite et d’une personne (ou d’une série ou d’un groupe de personnes) de la gauche de gauche - ou qui sont de gauche selon la doxa éditocratique.

Pour faire ressortir le procédé doménachien nous avons fait apparaître :
 en gras les personnes (ou groupes de personnes) de droite ou d’extrême droite,
 en italique les personnes (ou groupes de personnes) de la gauche de gauche ou qui s’auto-désignent comme étant de gauche

Cela donne : (...)

En résumé, et ce malgré la mention du communiqué de Syriza se démarquant nettement de l’extrême-droite et du FN, Hugo Domenach mélange tout et nous sert une soupe pas très digeste. Que le Front national, par opportunisme, ait fait des déclarations de soutien à Tsipras est une chose. Mais que quelqu’un qui se prétend journaliste fasse semblant de ne pas comprendre que cet opportunisme dissimule mal des orientations politiques fort éloignées, voire contradictoires [1], en est une autre… Surtout lorsque l’on prétend faire une « enquête » et non un pamphlet.

Dans un prochain article, le journaliste nous racontera peut-être le mariage d’une machine à coudre avec un parapluie.

Expulsion de la gauche de gauche hors de la zone rationnelle

Et à ceux qui seraient encore tentés de soutenir la gauche de gauche (malgré son assimilation par Domenach à la mafia et à l’extrême droite) qui s’oppose aux vues de la troïka, le journaliste du Point s’emploie à montrer que toute personne (ou groupe) qu’il considère comme étant un soutien de gauche de Syriza ne peut s’exprimer que dans des formes passionnelles. Il suggère ainsi (en usant implicitement de l’opposition passion/raison) que la gauche de gauche est exclue du « "cercle de la raison", autrement dit [du] consensus bourgeois. Sorti de là, il n’y aurait qu’aventure, "populisme" et démagogie » [2]. En témoigne le champ lexical de l’article quand il s’agit d’évoquer ces passionnés : « fièvre », « idole », « jubilent », « chants d’amour », « ses plus fervents supporters », « se rêve », « exaltation », « irascibles caractères de[s] (...) meneurs [Mélenchon, Duflot, Laurent] », « sentiment d’hostilité », « rêvent », etc. (...)