
À mesure qu’elle s’est intégrée au paysage politique, l’écologie est devenue un produit médiatique comme un autre. Ainsi son caractère initialement subversif a lui-même été subverti par des grands médias bien peu enclins à informer sérieusement sur les mobilisations contre la destruction de la planète, mais voulant s’attirer une nouvelle clientèle d’individus soucieux d’environnement et de qualité de la vie.
À la critique radicale du productivisme, de l’idéologie consumériste et de la marchandisation des esprits, la vulgate médiatique a donc progressivement opposé et substitué l’injonction dépolitisante à consommer « bio » ou « vert », et un appel moralisant à « respecter l’environnement ». Illustration, en particulier, avec la rubrique « écologie » du site de Marie-Claire. (...)
ndividualiser et dépolitiser : voilà les mots qui résument la démarche d’un magazine comme Marie-Claire sur la question écologique – et celle de nombre de grands médias « généralistes ». (...)