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Le Monde
« Le film “Don’t Look Up” est une métaphore puissante de la crise climatique en cours »
Article mis en ligne le 5 janvier 2022
dernière modification le 4 janvier 2022

Le climatologue Michael E. Mann, qui a inspiré l’un des personnages principaux du film diffusé sur Netflix, explique pourquoi les politiques et les sociétés ne prennent pas la mesure de la gravité du réchauffement.

Quand deux astrophysiciens découvrent qu’une comète se dirige droit sur la Terre, s’apprêtant à anéantir l’humanité, ils se heurtent à l’inaction, au déni et aux sarcasmes, tant des responsables politiques que des médias et du grand public qu’ils tentent d’alerter.

Ce scénario du film Don’t Look Up. Déni cosmique, réalisé par Adam McKay et sorti sur Netflix le 24 décembre, est un récit à peine déguisé de l’incapacité des dirigeants politiques, mais aussi des populations, à réagir à la hauteur de la catastrophe du réchauffement climatique, malgré les alertes scientifiques de longue date. (...)

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(...) L’analogie avec l’urgence de la crise climatique est délibérée, et le tournage du film, pendant la pandémie, semble l’avoir rendu encore plus pertinent.

(...) Envoyer un message fort mais de manière amusante, c’était l’intention du scénariste et réalisateur Adam McKay, 53 ans, qui par le passé a notamment réalisé un film remarqué sur la crise financière (The Big Short : le casse du siècle, 2015) et un autre sur l’ancien vice-président américain Dick Cheney (Vice, 2018).

"Si vous pouvez rire [du changement climatique], ça signifie que vous mettez de la distance, et c’est important. Vous pouvez être conscient de l’urgence et être triste, tout en gardant un certain sens de l’humour", a-t-il déclaré. Le spectateur oscille en effet entre rire et nausée face à ce portrait au vitriol, face à ce miroir grotesque à peine déformant qui nous concerne tous. Et qui a beaucoup plu aux scientifiques. (...)

Les scientifiques incompris sont aux anges

L’astronome américaine Amy Mainzer, qui a inspiré le personnage joué par Jennifer Lawrence, a jugé le film "très cathartique". "On a assisté à une projection avec d’autres scientifiques à Los Angeles et ils applaudissaient. C’était vraiment quelque chose à voir", a-t-elle souligné. (...)