
Avec plus de 800 millions de personnes dans le monde souffrant de la faim et plus de deux milliards de personnes touchées par la malnutrition, l’insécurité alimentaire demeure une menace réelle pour le développement dans le monde, et plus spécifiquement en Afrique.
Lauréat du Prix mondial de l’alimentation et président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, avait déjà lancé un plaidoyer mondial en faveur de la création d’alliances stratégiques. Selon lui, « l’avenir de l’alimentation dans le monde dépendra de ce que l’Afrique fait avec l’agriculture ».
La BAD qu’il dirige envisage d’utiliser des technologies de pointe pour garantir une sécurité alimentaire optimale, une technologie qui s’adapterait de manière rapide au changement climatique. Il propose également l’idée de développer une nouvelle génération d’acteurs dits « agripreneurs » – des femmes et des hommes, jeunes et autonomes qui, selon lui, porteront l’agriculture au niveau supérieur. « Nous pensons, avec l’ensemble de nos partenaires, que l’entrepreneuriat agricole est un puissant moyen qui permettra aux jeunes africains de nourrir le continent et de favoriser son développement », a déclaré à notre confrère ‘‘La Tribune’’, Désiré Assipo, directeur Général de la Fondation africaine pour l’entrepreneuriat et le développement économique.
De nombreux pays peuvent donner l’exemple comme l’explique Florian Felsing, cofondateur du site GuideDuSupplement (...)
L’Afrique un continent à la sécurité alimentaire fragile
En 2050, 38 millions d’Africains supplémentaires auront faim. Le paradoxe de la pénurie d’abondance et de l’expansion croissante de la jeunesse africaine explique en partie le sentiment d’urgence chez de nombreux responsables gouvernementaux. Le banquier et lauréat du Prix mondial de l’alimentation 2017 sera le premier à admettre qu’il se considère comme « l’évangéliste en chef » pour une Afrique à la sécurité alimentaire.
L’Afrique continue d’importer ce qu’elle devrait produire, (...)
De son côté, la Tunisie peine également à développer sa production locale de produits alimentaires. Le pays dispose d’une sécurité alimentaire fragile. (...)
Le déficit résulte de la hausse de la valeur des importations, en particulier des céréales à l’exception du blé dur, et de la baisse des exportations d’huile d’olive. Et pour cause, les prix à l’exportation de l’huile d’olive ont diminué de 5,9% par rapport à l’année précédente.
Pour élargir les opportunités pour les jeunes, les femmes et les acteurs du secteur privé, Adesina a pour mission de promouvoir le programme de financement bancaire pour les femmes en Afrique (Afawa) de la banque, qui vise à mobiliser 3 milliards de dollars pour soutenir les femmes entrepreneurs.