Le groupe Bolloré, qui attaquait en diffamation le site Bastamag pour un article sur les rachats massifs de terres en Afrique par des multinationales, a été débouté jeudi par la cour d’appel de Paris.
La cour d’appel a retenu l’argument de la "bonne foi", comme le tribunal de première instance, qui avait prononcé une relaxe générale : étaient poursuivis le site d’information, qui se décrit comme un média "engagé" en matière sociale et environnementale, mais aussi le cofondateur du site "Rue89", Pierre Haski, une journaliste retraitée spécialiste du développement durable, ainsi qu’un ancien instituteur et un ébéniste.
La cour d’appel de Paris "confirme le jugement du 14 avril 2016 en ce qu’il a débouté la société Bolloré de l’ensemble de ses demandes", dans une décision consultée par l’AFP.
"C’est une victoire importante pour la liberté de la presse, pour les ONG qui travaillent sur l’accaparement des terres. Nous allons continuer à enquêter sur les pratiques des multinationales", a déclaré à l’AFP Ivan du Roy, rédacteur en chef de Bastamag. (...)
Le texte s’interrogeait sur l’apparition d’un "néocolonialisme", avec les achats de terres de multinationales ou de certains fonds en Afrique et Asie, et sur les conséquences sociales et écologiques du phénomène. (...)