 
	« Quand t’es dans le désert depuis trop longtemps », comme disait la chanson, t’es prêt à gober n’importe quel mirage, pourvu que celui-ci te donne l’illusion de pouvoir te sortir du guêpier immensément désolé où tu t’es fourré. Le dernier mirage à la mode, dans le champ de ruines européen, c’est la marche inéluctable vers le fédéralisme.
Encore faudrait-il savoir de quel fédéralisme on cause ! S’agit-il d’un fédéralisme tournant autour de ce traité de Lisbonne vicelard à souhait pour éviter tout contrôle démocratique de la nébuleuse systémique néolibérale ?
Pour l’heure, ce que l’on constate, c’est la dérive perverse de vouloir mettre sous le contrôle technocratique de Bruxelles, toutes les politiques budgétaires, tous les régimes fiscaux, toutes les organisations financières, toutes les réformes institutionnelles des États membres d’une Union européenne exsangue. (...)
Il n’y aura pas dans un proche avenir de fédéralisme démocratique européen. On ne concrétise pas une noble idée lors d’un mouvement de fuite et de panique. Comme toujours dans l’Histoire, chacun va devoir retourner mettre un peu d’ordre dans sa maison ravagée. En espérant que ce ne soit pas avec la Le Pen comme femme de ménage. (...)
