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Le nombre de mineurs en rétention a plus que doublé en six ans !
Richard Jung (PS - député des Français de l’étranger)
Article mis en ligne le 25 novembre 2011

Dimanche dernier, le 20 novembre, nous célébrions la Journée mondiale de l’Enfance. Cette journée instituée à l’initiative des Nations Unies vise à favoriser le bien-être des enfants dans le monde.

À cette occasion, les associations de défense des migrants et notamment Réseau éducation sans frontière (RESF) se sont mobilisés afin d’attirer l’attention sur la grande souffrance que subissent les enfants étrangers placés en centre de rétention, dont le nombre de cesse d’augmenter.
Selon les associations présentes au sein des centres de rétention administrative (CRA), il aurait plus que doublé en six ans, passant de 165 en 2004 à 358 en 2010.

Je m’interroge sur le nombre d’enfants qui vivent actuellement dans l’environnement anxiogène et violent de la rétention administrative, sans avoir accès à l’école ni aux loisirs de leur âge. Je m’interroge sur le bienfondé de leur mise en rétention alors que j’apprends aujourd’hui qu’un nourrisson de 7 mois est enfermé avec son père demandeur d’asile au local de rétention administrative (LRA) de Saint-Louis (Haut-Rhin) !

Les conditions d’accueil en centres de rétention sont inadaptées aux familles et aux enfants. (...)

Le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile interdit l’expulsion des mineurs. Étant protégés contre toute mesure d’éloignement, les mineurs ne font pas partie de la liste des personnes susceptibles d’être placées en rétention administrative.
Ainsi, les mineurs ne sont officiellement pas placés en rétention mais ils se contentent d’y accompagner leurs parents afin de maintenir l’unité familiale.
Le gouvernement fait pour le moins preuve de cynisme en prétendant enfermer des enfants au nom de leur intérêt supérieur de ne pas être séparés de leurs parents. Quelle hypocrisie ! (...)

cette politique est révoltante comme en témoigne le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe : « la place d’un enfant n’est pas en rétention. Il appartient à l’État de trouver des solutions appropriées pour organiser le retour d’une famille d’étrangers sans recourir à la privation de liberté. L’argument de ne pas séparer les parents de leurs enfants n’est pas recevable. (…) l’enfermement des enfants est non seulement traumatisant mais également contraire à la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies. » (...)

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