
Le pape François a sévèrement condamné, mercredi soir 11 octobre, la peine de mort « qui lèse lourdement la dignité humaine », appelant à ce que le Catéchisme de l’Église catholique en exclue catégoriquement le recours, quelles que soient les circonstances, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
« Il faut affirmer avec force que la condamnation à la peine de mort est une mesure inhumaine qui humilie, et d’une certaine façon vient persécuter la dignité humaine, a-t-il affirmé. Et, en soi, cela est contraire à l’Évangile car on décide volontairement de supprimer une vie humaine qui est toujours sacrée aux yeux du Créateur. » (...)
François s’exprimait devant les participants à la rencontre organisée par le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation à l’occasion des 25 ans de la promulgation du Catéchisme de l’Église catholique. (...)
François souligne en effet que « la Tradition est une réalité vive et que seule une vision partiale peut penser le “dépôt de la foi” comme quelque chose de statique ».
« La Parole de Dieu ne peut être conservée dans la naphtaline comme s’il s’agissait d’une vieille couverture à protéger contre les parasites », estime-t-il, la voyant comme « une réalité dynamique, toujours vive, qui progresse et croît parce qu’elle tend à un accomplissement que les hommes ne peuvent fermer ».
« On ne peut conserver la doctrine sans la faire progresser comme on ne peut la lier à une lecture rigide et immuable sans humilier l’action de l’Esprit Saint », a conclu le pape dans ce long développement, ici appliqué à la peine de mort, mais qui pourrait tout autant être appliqué à d’autres sujets brûlants de la doctrine.