
Après une condamnation unanime du monde politique, c’est la justice qui se saisit de l’affaire. Valeurs actuelles publiait jeudi 27 août l’épisode de son "roman de l’été" consacré à la députée La France insoumise Danièle Obono intitulé "Obono l’Africaine". Le parquet de Paris a annoncé ce lundi 31 août ouvrir une enquête pour "injures à caractère raciste".
Après Didier Raoult en Poilu dans les tranchées ou François Fillon à la Révolution française, le magazine d’extrême droite a voulu "expérimenter la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage" au XVIIIe siècle à la députée de Paris. Dans un récit de sept pages, illustré en noir et blanc, Danièle Obono était représentée de profil, avec un collier en fer autour du cou.
Condamnation générale
Dès sa sortie, la classe politique s’est indignée du racisme de la publication et a soutenu la députée. Emmanuel Macron l’a appelée samedi 29 août pour lui faire part de sa "condamnation claire de toute forme de racisme". Le soir, Danièle Obono disait "réfléchir" à porter plainte.
De son côté, Valeurs Actuelles a réagi sur Twitter, vendredi 28 août, parlant "d’une fiction mettant en scène les horreurs de l’esclavage organisé par des Africains au XVIIIe siècle, terrible vérité que les indigénistes ne veulent pas voir", avant de s’excuser auprès de l’élue dans un communiqué. (...)
Le procureur de la République Rémy Heitz a indiqué aujourd’hui dans un communiqué que les investigations avaient été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ).