
Dans un entretien récent et extrêmement controversé, Norman Finkelstein, longtemps fléau d’Israël, a retourné son arme contre les Palestiniens et ceux qui les soutiennent. Il a accusé le mouvement pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS) d’être une secte, et prétendu que ses réussites étaient globalement exagérées.
Mais la principale peur de Finkelstein était que si les exigences de l’appel au BDS de la société civile palestinienne en 2005 aboutissaient, alors elles équivaudraient à la « destruction d’Israël ».
Finkelstein s’en prend aux trois « niveaux » de l’appel BDS : qu’Israël mette fin à son occupation des terres arabes conquises en 1967 ; qu’il mette fin à toutes formes de discriminations et garantisse l’égalité pour les citoyens palestiniens d’Israël ; et qu’il respecte et soutienne les droits des réfugiés palestiniens, notamment leur droit au retour. (...)
Pour les besoins du raisonnement, mettons la thèse de Finkelstein à l’épreuve. Mais auparavant, permettez-moi d’être clair sur ma position. Comme vous le savez, je soutiens, et je crois, que l’issue finale en Palestine historique sera un État unique. (...)
Ici, je vais faire une chose que je ne fais normalement jamais. Je vais faire valoir le cas d’une solution à deux États qui répond à toutes les exigences de l’appel BDS. En outre, il répondra pleinement aux souhaits de Finkelstein puisque se basant sur une solution que lui-même a approuvé.
« Je reviens tout juste d’Irlande du Nord » nous a dit Finkelstein dans son interview, « Ils ont trouvé un accord. Vous parlez avec les protestants, vous parlez avec les catholiques. La plupart des gens sont prêts à vivre comme cela. Vous savez, il y a certaines personnes qui trouvent cela inacceptable. Mais (pour) la plupart des gens, c’est d’accord, on peut vivre comme cela. Je pense qu’on peut trouver un accord pour la Palestine/Israël avec lequel pratiquement tout le monde, surtout les Palestiniens, pourront vivre ».
La question est donc de savoir si Finkelstein, et ses nouveaux champions sionistes (son interview a été largement et allègrement diffusée sur des sites et par des commentateurs anti-palestiniens), s’ils pourraient accepter une solution mettant en application les mêmes principes en Palestine historique, exactement comme ils l’acceptent pour l’île d’Irlande.
(...) Ebuzzing