
Le dérèglement climatique est là. Les conséquences « punitives » aussi. Et alors, que faire ? C’est comme une contribution à la réponse, La Marche pour Demain, projet de l’association Air.e, créée par Bernard Ollivier, avec l’objectif de résilience citoyenne qui vise à la création de hameaux autonomes. Un engagement radical, celui de la vie !
Fondateur de l’association Seuil qui, depuis plus de vingt ans organise des marches qui se veulent résilientes pour des jeunes mineurs en difficulté sociale, familiale, ou avec des affaires au pénal.
Nous avons déjà évoqué ici cette initiative, /marcher-pour-sen-sortir en 2012 ou en 2015 marche-et-invente-ta-vie. Associer la marche, la liberté de marcher à son rythme, à la réflexion de soi et pour soi comme une volonté ou une opportunité de faire ‘‘un pas de côté’’ dans sa vie et dans son parcours parfois tortueux.
Bernard Ollivier a aussi, à sa façon, refait un pas de côté en publiant il y a trois ans, /lessence-de-la-vie-pour-lexperience-de-la-terre. Lui qui a beaucoup marché (La route de la soie, entre autres), cette fois-ci il s’est posé, en Sologne, et a longuement écouté, pour un livre, ceux qui cherchent à s’installer... et à faire vivre la terre.
C’est donc, pourrait-on dire très naturellement qu’il a créée une autre Association, Air.e
‘‘air.e est un projet de résilience citoyenne qui vise à la création de nombreux hameaux autonomes en nourriture, énergie, logement et eau, permettant d’assurer à leurs membres les moyens de vivre en sécurité, par l’entraide.
En les regroupant, l’objectif d’air.e est la création d’une grande bio-région, petite République indépendante de tous les pouvoirs, dans le respect des lois, notamment celles qui régissent la propriété.’’ (...)
La Marche pour Demain 2022
Et le site de l’Association décrit le déroulement de leur chemin : La première Marche pour Demain qui a failli partir deux fois en 2020 et 2021, a finalement a eu lieu en Juillet 2021. Une centaine de personnes qui ont marché 280 km sur trois parcours depuis Guerledan, Quimper et Carantec, jusqu’ au Domaine de Menez Meur, au cœur du PNRA (Parc Naturel Régional d’Armorique).
"Le réchauffement climatique ne s’arrête pas, nous non plus" et cette année, la Marche pour Demain est partie de Morlaix (29) le 9 juillet et arrivée le 13 juillet à Brasparts (29), dans les Monts d’Arrée.
Le principe chaque jour, ‘‘une déambulation fraternelle et conviviale, propice à la réflexion pour préparer le monde de demain et le soir, échanges, conférences ou concerts pour construire dans la joie un avenir marqué par le respect du vivant et l’agroécologie, sous le sceau de l’entraide’’. (...)
Des élus qui marchent aussi pour demain...
Souvent, des élus locaux ont participé à la mise en place de la Marche par journées et sont présents aux discussions. (...)
Comment f’aire ?
Au-delà du plaisir de la marche et de la convivialité partagée si bien décrite par Bernard Ollivier il y a la question... ‘‘et après ?’’ Qui se pose ici, à l’Air.e, mais qui anime et questionne aussi les nombreux projets qui émergent dans tout le territoire.
A Mediapart, une édition Bifurquons ensemble ! démontre l’importance de cette problématique autour de la Bifurcation dont l’appel des étudiants d’AgroParisTech, pour déserter les postes dans l’agro-industrie, est un signe qui devrait susciter une réflexion la plus large ouverte et engagée par tous les citoyens soucieux de l’avenir de la Planète.
Comment à un moment donné de sa vie, de son parcours professionnel ou social, on ‘‘bifurque’’ ? (...)
Une réalité systémique donc un combat systémique...
Nous sommes nombreux, de plus en plus, à partager l’idée que le combat autour du dérèglement climatique est une étape cruciale. Et nous savons aussi que le devenir de la planète c’est un combat systémique dont le climat est un facteur central, sachant que ce climat est aussi la conséquence de nos modes de vie, de nos choix agricoles, de nos priorités industrielles, de nos moyens de transport, de nos richesses inégalitaires, de nos considérations sanitaires, de nos orientations éducatives... (...)
L’association Air.e s’organise pour la création de son premier hameau résilient pour le monde de demain (150 à 200 habitants) dans le Finistère.
Vous êtes prêt(e) à passer à l’acte ? Rejoignez nous pour agrandir nos cercles de travail, de réflexion et d’animation autour du manifest’aire.
Information et inscription : www.air-e.org
Site de l’Association : Air.e