
• Méconnues du grand public, les conditions de travail dans les plantations de thé sont souvent calamiteuses. Si les labels « durables » améliorent la situation, ils sont loin d’être la panacée.
Un reportage de la chaîne britannique BBC a mis le feu aux poudres en septembre dernier1. La boisson favorite des anglais continue à être produite sans aucun égard pour les travailleurs : « Dans le nord de l’Inde ou nous avons enquêté, les conditions de vie et de travail sont si mauvaises, les salaires si bas, que les employés et leurs familles souffrent de malnutrition et deviennent vulnérables à des maladies mortelles ». (...)
"La discrimination et le harcèlement sexuel y sont monnaie courante. » Quant aux syndicats, ils sont soit inexistants – car les patrons répriment toute tentative de d’organisation collective – soit corrompus, souligne Sanne van der Wal. (...)
logés par leur employeur, les ouvriers agricoles y vivent dans des conditions infra-humaines, selon les descriptions faites par la BBC (...)
toutes les plantations visitées en Inde par la BBC avaient été certifiées par la Rainforest Alliance et gratifiées de son logo à la grenouille, visible sur de nombreux emballages de thé de part le monde. (...)
Quant à Unilever, il continue à se fournir auprès de McLeod Russel, dans l’Etat d’Assam, le plus grand producteur mondial de thé, dans les plantations duquel la radiotélévision britannique a constaté quelques-unes des graves violations des droits des travailleurs précitées. (...)