
Ce concept, qui permet à des touristes d’obtenir un hébergement à la ferme en échange de leur aide bénévole, n’a toujours pas d’existence légale en France
Le gîte et le couvert contre un coup de main à la ferme. Le « wwoofing », mélange de vacances écolos et d’échange de compétences, compte 9 000 adhérents en France. Problème : cette pratique, née en 1971 en Grande-Bretagne et appelée pendant des années Willing Workers On Organic Farms (Travailleurs volontaires dans des fermes bio), n’a toujours pas de statut officiel. Le terme « travailleurs », trop suspicieux pour le droit du travail, a été remplacé par « opportunités » en 2000. Malgré sa nouvelle étiquette, le wwoofing continue de faire débat.
« Les "wwoofers" sont accueillis comme des membres de la famille, dans une logique d’échange », explique Cécile Narbonnet, de l’association Wwoof France, qui met en relation les wwoofers du monde entier avec les hôtes français. Pas si sûr, alerte la fédération CFDT de l’agroalimentaire, pour qui le wwoofing est assimilable à « du travail illégal ». Face aux critiques, l’association s’efforce de rappeler sa philosophie : « On ne parle pas de travail, mais de temps de partage », insiste la responsable qui admet qu’une vigilance reste nécessaire. (...)