
Que reste-il du séisme en Haïti, un an après, au travers des réalités ou des souvenirs, des voyages entre Montréal où il vit et Port-au-Prince, bref, des notes couchées sur le carnet de campagne de Dany Laferrière ? Narration, réflexion, souvenir et présent mêlés, récit : l’écrivain haïtien ne choisit pas. Il distille en cent vingt-huit tableaux un bloc-notes en apparence léger, une quotidienneté qui emprunte autant à l’histoire qu’à l’aléatoire.
Il y met cette tendresse, mélange d’amitié et de solidarité, réservée à ceux qu’on aime. Sans le moindre lyrisme, il va et vient de l’avant à l’après-tremblement de terre. (...)
On a beaucoup parlé, on a parfois ri, on a beaucoup prié aussi. Pour remercier Dieu et conjurer le démon. « Les gens ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Et Dieu. Dieu c’est pour se convaincre qu’ils ne sont pas seuls sur cette terre, et que leur vie n’est pas uniquement ce chapelet de misère et de douleurs. Le plus important c’est qu’ils ont accès en tout temps à Dieu. Ils ont compris qu’il ne faut pas trop lui demander. Si ses moyens spirituels sont infinis, ses moyens matériels sont limités. »(...)
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