
L’association publie la 12e édition de cette enquête, mardi, soit deux jours avant la présentation par le gouvernement du plan pauvreté
L’alimentation est "un poste de dépense problématique pour une proportion significative de Français", relève l’association qui s’est penchée cette année sur la précarité alimentaire. Le Secours populaire, qui a mené cette enquête auprès de 1 016 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française, en ressort plusieurs enseignements.
Les plus démunis peinent à manger équilibré
A la question "rencontrez-vous des difficultés financières" pour "consommer des fruits et légumes frais tous les jours", un quart des sondés répondent "oui". Cette proportion monte à 31% pour les femmes. "Elles sont souvent le chef des familles monoparentales", explique à franceinfo Richard Béninger, secrétaire national du Secours populaire. (...)
Pour ces Français, consommer du poisson et de la viande au moins une fois par semaine est également très difficile. Quand les revenus se situent entre 1 200 et 2 000 euros, ils sont 25% à ne pas manger de la viande une fois par semaine et 35% du poisson. En deçà de 1 200 euros, ils sont 36% et 46% dans ce cas de figure.
Près de la moitié des Français les plus pauvres (48%) ont, par ailleurs, du mal à se procurer une alimentation saine leur permettant de faire trois repas par jour.(...)
Les parents ont du mal à payer la cantine (...)
Une mauvaise alimentation est un marqueur de pauvreté (...)
Plus globalement, le Secours populaire s’alarme du sentiment de paupérisation au sein de la population, qui gagne du terrain à chaque baromètre. Cette année, près de 60% des personnes interrogées indiquent qu’il leur est déjà arrivé de se dire qu’elles étaient sur le point de basculer dans la pauvreté, soit 2 points de plus qu’en 2017. Et 81% pensent que leurs enfants seront plus exposés à la pauvreté.