
Trois jours après l’assassinat de Mehdi, habitant de la cité Maison Blanche, le plus mauvais journal de Marseille ne se gêne pas de publier des articles contenant des fausses informations, des informations non-sourcées et des prises de positions pro-police à gogo. Une pratique journalistique systématique.
Depuis le meurtre de Mehdi, trois jours se sont écoulés et peu sont les médias ayant publié des articles sur cette histoire révoltante. Selon une vidéo du Collectif habitants de la maison Blanche, les médias auraient été interdits vendredi soir de venir sur place, alors que quand il y a des règlements de compte les articles fusent moins d’une demi heure après les faits. La lecture des quelques articles parus dans la Provence force à constater que, sans surprise, les articles de ce puissant journal sont en train de construire une histoire basée sur des “informations” de “sources proches” non-citées ni décrites ; et qui correspond parfaitement au scénario bien rôdé dans lequel la « légitimité des actions policières ne peut être remise en question et que la victime est toujours coupable » [1]. Cette version des faits est d’ailleurs depuis le tout début contestée par des témoins et le collectif de la Maison Blanche que nous vous invitons à suivre sur leur facebook.
En août 2018, le site internet paris-luttes.info publiait un article intitulé “Autopsie des techniques policières et journalistiques pour maquiller les violences policières”. Dans cet article, les auteur·e·s décrivent un schéma systématique. Nous allons utiliser des passages de cet article ici afin de démontrer à quel niveau la complicité entre médias réactionnaires et police n’a rien d’exceptionnel. (...)