Dans « La Matière des arbres », Éryck de Rubercy prend prétexte de la visite d’un magnifique parc pour parler des arbres, conviant écrivains et poètes à cette vaste entreprise.
Les livres consacrés aux arbres sont légion. Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne. Certains se poussent du col, envahissent les tables des librairies, monopolisent l’attention des journalistes tandis que d’autres, esseulés et modestes, passent inaperçus. Non pas que ceux-ci sont médiocres, c’est souvent le contraire, simplement l’air du temps, la « surface » de l’éditeur, la minceur du carnet d’adresses de l’auteur les condamnent à des tirages modestes et à des succès d’estime. Les dégustent une poignée de lecteurs disséminés ici ou là. Tel est sans doute le sort auquel est condamné La Matière des arbres. Il mérite mieux.
la promenade dans le parc n’est qu’un prétexte mis en scène par l’auteur pour une entreprise bien plus vaste, celle de nous parler de la grande famille des arbres avec la complicité d’une armée d’écrivains et de poètes. Érick de Rubercy ratisse large — même si les femmes sont trop souvent absentes de ses pages. (...)