
Produit chaque année par cinq agences des Nations unies, le nouveau rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI) sortira lundi prochain. Selon toute vraisemblance, le nombre de personnes souffrant de la faim va encore augmenter pour la quatrième année consécutive. En France, rares sont les acteurs à prendre la mesure de notre responsabilité sur le sujet.
(...) nous en sommes tous responsables.
Si la faim augmente dans le monde, ce n’est pas à cause du manque de nourriture, mais parce que notre système alimentaire est à bout de souffle. Fondé sur une agriculture intensive et sur les échanges internationaux, il ne permet pas d’assurer une alimentation de qualité, durable et diversifiée.
De nombreux facteurs structurels de la faim liés à nos pratiques alimentaires mondialisées sont identifiés : dérégulations des marchés internationaux, inégalités, chocs économiques, dérèglements climatiques, accaparements des terres et des ressources.
Face à ce constat, l’opinion publique préfère ne rien dire ou trouver des excuses (...)
Se battre face aux idées reçues.
La faim, il faut en parler, prendre conscience que nous avons tous un impact et surtout agir !
La France doit faire des progrès étant donné l’incohérence de son approche sur le sujet. Il y a d’un côté une politique de développement qui vise à promouvoir agroécologie et agriculture familiale et de l’autre la réalité de pratiques économiques qui posent de nombreux problèmes. En effet, ces pratiques favorisent les exportations qui déstabilisent les marchés locaux ou facilitent des investissements agricoles de multinationales à l’étranger dont les impacts sociaux ou environnementaux sont aujourd’hui largement documentés. (...)