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Les compagnies d’assurance refusent d’assurer les cultures d’OGM
Article mis en ligne le 6 juin 2014
dernière modification le 3 juin 2014

Dans les contrats d’assurances, les cultures transgéniques sont classées dans la même catégorie que le nucléaire, l’amiante ou les nanotechnologies. Ils font partie des risques que les assureurs refusent de couvrir. (...)

s’il y a contamination, "leur production est dévalorisée, explique maître Nicolas Gallon, avocat des faucheurs volontaires. Mais comme l’assureur n’inclut pas ce risque, la seule solution pour être indemnisé est de se retourner contre le voisin qui cultive des OGM." Mais le voisin n’étant pas non plus couvert par son assurance pour ce type de risque, l’affaire se termine au tribunal. Ce sera sans doute à celui qui a planté les OGM de payer l’indemnisation de sa poche.

Le problème se retrouve pour tous les autres labels garantissant l’absence d’OGM comme les AOP (appellation d’origine contrôlée), le Label Rouge ou les IGP (Indication géographique protégée). "Il faut savoir que si les OGM étaient cultivés à grande échelle, ils donneraient lieu à de nombreuses contaminations et donc de nombreuses demandes d’indemnisation", avertit l’avocat. (...)

’exemple de l’Espagne, "où l’on peut planter du maïs OGM devant le nez du voisin qui fait du bio. Eux ont résolu le problème de l’assurance... par l’absence de filière bio."

En clair, les OGM ne sont pas distingués du reste, aucune mesure n’est prise pour éviter la contamination. Résultat, "il n’y a plus de maïs bio, ils sont obligés de l’importer de France ou d’Italie", constate Christophe Noisette.