
" Dans les moments de crises, les théories économiques harmonistes et équilibristes ne savent plus quoi suggérer pour s’en sortir », nous dit Omer Moussaly. Nous y sommes. Méfiez-vous donc des économistes néolibéraux. Mais devant la profondeur de la crise, nous sommes obligés de mettre en garde contre toutes les illusions idéalistes, volontaristes, déterministes, surplombantes ou autres.
on ! il ne suffit pas de vouloir la transformation sociale et politique pour l’avoir. Tout simplement parce que l’économie et l’histoire sont soumises à des lois qui s’imposent à notre propre volonté. Méfiez-vous donc des économistes anti-libéraux keynésianistes altercapitalistes, souvent atterrés et atterrants.
Mais il ne suffit pas d’attendre « la chute finale » pour engager la transformation sociale et politique car les lois de l’économie et de l’histoire sont des lois tendancielles et non des lois déterministes ou relativistes. Méfiez-vous donc des marxistes vulgaires et simplistes. De l’illusion qu’une seule idée, déconnectée du modèle politique global, résout à elle seule tous les problèmes de l’humanité.
Nous connaissons bien toutes les prééminences surplombantes qui font florès sur le « marché » des idées, qui amplifient le désarroi et polluent certaines têtes militantes : euro-fédéralisme, l’Europe sociale qui surgit par enchantement de l’actuelle construction européenne, sortir à froid de l’euro, sortie du nucléaire, revenu universel, tirage au sort, Constituante, décroissance, croissance verte, etc.
Et même si ces idées peuvent être intéressantes si, et seulement si, elles sont intégrées à un nouveau modèle politique alternatif mais global, elles sont nocives car elles détournent les militants de la complexité du réel et éloignent l’humanité d’une transformation politique et sociale. Méfiez-vous donc des idées surplombantes simplistes qui ne sont au mieux, et même pas toujours (!), qu’un altercapitalisme.
Mon hypothèse est que nous sommes, à l’échelle de l’histoire – et non à l’échelle humaine – à la fin d’un pli historique né en Europe au XVIe siècle qui a enfanté le mode de production capitaliste dans une succession de formations sociales capitalistes (...)