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Les éditeurs rappellent les ministres européens à l’ordre : le livre compte
Article mis en ligne le 13 octobre 2017
dernière modification le 12 octobre 2017

Les éditeurs européens comptent bien profiter de la Foire du livre de Francfort, et de l’éclairage qu’elle offre, pour attirer l’attention des pouvoirs publics. Leur déclaration, communiquée aux ministres de la Culture des Etats membres européens, permet de faire passer leurs idées.

La FEE compte 28 associations nationales de livres et de revues à travers l’Europe. Et en cette année 2017, elle célèbre son 50e anniversaire. Elles viennent donc de présenter leur liste au Père Noël, faisant d’une pierre deux coups. « [L]es politiciens doivent être conscients que les législations, particulièrement dans le domaine du droit d’auteur et de la fiscalité, ont une influence directe sur la vitalité du secteur éditorial », assurent les signataires de la déclaration. (...)

L’ensemble du texte est proposé ci-dessous, dans son intégralité.

Les éditeurs européens réunis au sein de la Fédération des Editeurs européens, se réjouissent que les Ministres de la Culture se soient réunis à l’occasion de la Foire du Livre de Francfort, rendez-vous mondial du secteur de l’édition, et qu’ils aient ainsi souhaité réaffirmer leur engagement envers les acteurs européens du livre.

Personne ne remet en question l’importance du livre et de la lecture pour la cohésion de la société européenne et de ses citoyens. Néanmoins, un certain nombre de politiques européennes et nationales ont une influence déterminante sur ce secteur pour lequel la diversité culturelle est absolument primordiale.

Les éditeurs rappellent l’importance d’une industrie du livre européen forte, tant sur son continent qu’à l’étranger. Dans le contexte de la réforme du cadre européen du droit d’auteur, les éditeurs européens appellent à ce que ce droit fondamental pour les auteurs et leurs éditeurs, fondement de l’activité de création et source de la vitalité du secteur du livre, soit préservé.

Ils considèrent que cette réforme doit s’intégrer dans une véritable stratégie européenne pour la culture et notamment pour le livre à l’ère numérique. Celle-ci doit favoriser le libre choix et l’accès des lecteurs à une diversité d’œuvres créées, tout en soutenant la juste rémunération de cette création et la pérennité de l’économie du livre.

Les auteurs, les éditeurs, les librairies et les bibliothèques ont des rôles essentiels et complémentaires à jouer auprès du public européen, qui doivent être maintenus à travers des solutions appropriées.

Les éditeurs rappellent que cela signifie notamment que la méthode contractuelle doit précéder l’établissement de nouvelles exceptions au droit d’auteur. Lorsque des exceptions s’avèrent justifiées, celles-ci doivent s’efforcer de préserver les légitimes intérêts économiques du secteur. En outre, une compensation doit être prévue au bénéfice des parties concernées. (...)

Etre auteur est un métier, pas un loisir. Comme tout professionnel, les auteurs doivent pouvoir bénéficier d’une protection sociale et d’un système de retraite. Ils doivent par ailleurs être rémunérés pour l’ensemble de leurs activités d’auteur. Il est temps que les créateurs bénéficient eux aussi pleinement de la valeur économique de leurs œuvres.