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Les élections européennes de 2014 replacées dans une perspective de long terme
Article mis en ligne le 26 juin 2014
dernière modification le 23 juin 2014

Pour mieux comprendre les résultats du FN, Nonfiction a décidé de jeter un oeil rétrospectif sur les résultats des dernières élections européennes du 21 avril 2002 à nos jours. Cette analyse vient se greffer au dossier sur l’extrême droite qui recense plusieurs articles concernant le FN.

Pour mieux comprendre et percevoir l’évolution électorale des deux dernières années, les résultats des dernières élections européennes doivent être replacés dans une séquence plus longue, qui s’étend du 21 avril 2002 à nos jours.
Les résultats des élections sont souvent discutés à partir du pourcentage des suffrages exprimés. Ceci permet de mesurer le poids relatif des différentes forces politiques. Mais cette méthode comporte aussi des risques. Elle peut introduire des erreurs d’interprétation en masquant les évolutions de la participation électorale. Pour bien saisir les tendances à l’œuvre, il est également nécessaire de prendre en compte l’évolution des scores en pourcentage du nombre d’électeurs inscrits. On entend parfois des commentateurs évoquer l’évolution du nombre de suffrages obtenus par tel ou tel parti. Là encore, cette démarche tend à donner une vision biaisée des résultats. Il faut garder à l’esprit qu’entre 2002 et 2014, ce sont plus de 5.3 millions d’électeurs qui ont rejoint le corps électoral. Dans le même temps, le renouvellement générationnel a profondément modifié la structure sociale du corps électoral. Les nouveaux inscrits de 2014 n’étaient âgés que de 6 ans le 21 avril 2002. (...)

Les évolutions à venir soulèvent différentes questions qui restent aujourd’hui ouverte. La gauche est-elle en mesure de remobiliser, ne serait-ce que partiellement, les électeurs qui ont permis à François Hollande d’être élu président de la République ? La droite est-elle en mesure de tirer les bénéfices de son positionnement dans l’opposition face à un pouvoir exécutif contesté ? Le Front National est-il parvenu à mobiliser la totalité de son électorat où dispose-t-il d’une marge de progression supplémentaire qui l’amènera au-delà de ses meilleures performances passées dans les années à venir ?
Dans un contexte de crise économique profonde, faisant progresser le chômage et la précarité depuis maintenant plus de 6 années, la défiance politique atteint des niveaux sans précédents. Ces éléments, couplés à redéfinition de la stratégie du Front National pourrait modifier la structure du système partisan français. Cependant, les résultats des élections européennes révèlent que cela n’est pas encore le cas. (...)