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Chroniques du Yeti
Les "éléments de langage" du microcosme médiatique
Article mis en ligne le 3 mai 2013
dernière modification le 2 mai 2013

Savez-vous que le 3 mai est la journée de la liberté de la presse ? À cette occasion, l’observatoire sourcilleux des médias, le site Acrimed (Action-Critique-Médias), reprend un appel de l’UCP2F (Union des clubs de la presse de France et francophone) : “Quelle presse ? Pour quelle information ?”

La question mérite effectivement d’être posée. Car il n’y a aujourd’hui guère plus de différence entre nos différents supports médiatiques qu’entre nos partis politiques dits de pouvoir. La pauvre multiplicité apparente des titres n’a d’égale que la concentration de leurs propriétaires, tous confinés dans les mêmes milieux d’argent, de pouvoir et d’influence.

De fait, les informations diffusées s’uniformisent et brillent par leur partialité. Le choix des présentateurs ou des rédacteurs prévaut et fait filtre sur celui des journalistes de terrain (quand il en reste). Face à la crise qui menace son système, le blockhaus médiatique n’a de cesse que de protéger jusqu’à la caricature ses privilèges corporatistes et les intérêts de ses commanditaires.

En témoignent, Mélenchon en sait quelque chose, les “éléments de langage” lâchés en rafales pathologiques pour tenir à distance tout intrus assimilé à une menace.

« Populiste ! Antijournaliste primaire ! “Tous pourris”, c’est ce que vous voulez dire ? Êtes-vous conscient de la violence inacceptable de vos propos ?… »

Autant d’insinuations répétitives toujours ponctuées d’un hypocrite :

« Mais non, nous n’insinuons rien, nous vous posons juste une question ! »
(...)

On est bien loin en tout cas de l’esprit des ordonnances sur l’indépendance de la presse publiées en 1944 par le Conseil national de la Résistance (CNR), qui entendait lutter contre la concentration des entreprises de presse et interdire à un même patron d’être aux commandes de plusieurs titres et d’exercer une fonction extérieure. (...)