
Avec une régularité de métronome, les émeutes de la faim se rappellent à notre bon souvenir et permettent d’expliquer d’une certaine façon sous « contrôle » que les pays du Sud dépendent pour leur survie d’un Nord opulent qui, à bien des égards, est responsable de ses malheurs. Certes, le Nord jette des miettes sous forme d’APD qui, malheureusement, demeure sans lendemain, les principaux pays du G8 ne respectant pas les 0,7% de leur PIB promis. Si on ajoute à cela l’hypocrisie des promesses du Millénaire (réduire de moitié la faim d’ici 2015), nous avons un tableau complet de la mise en scène des pays industrialisés qui laissent en 2009, sur le bord de la route, 1 milliard de personnes menacées par la faim.
(...) Les émeutes seront de plus en plus récurrentes du fait des trois facteurs objectifs, les changements erratiques du climat, la spéculation sauvage mais aussi la gabegie des Etats du Sud. La rédemption des peuples du Sud passe par le compter-sur-soi et par se battre sur tous les plans en misant sur la formation des hommes. Pour cela seuls des hommes politiques qui pensent aux prochaines générations et non à leurs parcours personnels donneront une perspective à ces peuples harassés. Mais ceci est une autre histoire.(...)