
Laye, apprenti boulanger et Amadou, jeune électricien de 18 ans, visés par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), viennent d’obtenir le droit de rester en France. Leur situation a trouvé un immense écho sur les réseaux sociaux et la Cimade se réjouit de l’issue positive de cette mobilisation.
Les situations de Laye et Amadou ne sont pas isolées et La Cimade continue de dénoncer le sort dédié aux jeunes majeur·es en France. En effet, des centaines d’enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) , se voient refuser, au cours de leurs 18ème année, leur droit au séjour en France. La loi prévoit pourtant la délivrance d’une carte de séjour pour ces jeunes dès lors qu’ils et elles en remplissent les conditions d’obtention. Au lieu de cela, une obligation de quitter le territoire motivée par divers arguments, pas toujours très légaux leur est notifiée, leur expulsion devenant alors possible. Les préfectures tentent souvent de renverser l’authenticité des documents d’identité, mettent en question les liens des jeunes avec leur pays d’origine, interrogent leur insertion sur le territoire français ou encore leur refusent ce droit au motif de lutter contre les réseaux mafieux ou parce que l’enfant a été confié à une personne dite “tiers digne de confiance”
Comment comprendre que ces enfants, qui ont déjà connu de nombreux obstacles pour obtenir une protection en tant qu’enfants en danger, puissent ensuite être accompagnés pendant parfois plusieurs années par les départements, insérés, intégrés, et qui, le jour de leur majorité se voient remettre une obligation de quitter le territoire français ?
Pour protéger les jeunes enfants étrangers confiés à l’ASE et favoriser leur accès à un titre de séjour, La Cimade adresse au Gouvernement 4 revendications :
- Rappelons la présomption de validité des documents d’état civil (...)
- Affirmons l’importance de leurs liens avec la France (...)
- Mettons fin à la condition de formation qualifiante (...)
- Abrogeons la Circulaire Darmanin (...)
Suite à ces bonnes nouvelles pour Laye et Amadou, la Cimade reste mobilisée avec et auprès de tous les autres jeunes confié·es à l’Aide sociale à l’enfance.