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Les féminicides en hausse en Ile-de-France entre 2020 et 2021
Article mis en ligne le 31 août 2022

En Ile-de-France, 16 femmes ont été tuées l’année dernière par leur compagnon, soit 5 de plus qu’en 2020.

Les violences intrafamiliales sont toujours plus nombreuses. En France, le nombre de féminicides a augmenté de 20% entre 2020 et 2021 selon les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur. L’Ile-de-France, ne fait pas exception à la tendance nationale. (...)

16 femmes tuées en Ile-de-France

En 2020, 11 femmes avait été tuées par leur campagnon dans la région. L’année dernière, le nombre de féminicides est passé à 16. En Ile-de-France, le ministère compte 17 "morts violentes au sein du couple" ; un homme a donc été tué en 2021.

Pour Isabelle Rome, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, les chiffres de 2021 sont "glaçants". "Malgré les efforts sans précédent engagés par l’État ces cinq dernières années, les féminicides restent à un niveau trop élevé", poursuit la ministre.

Dans le détail, c’est dans le Val d’Oise, en Seine-et-Marne et en Seine-Saint-Denis que l’on recense le plus de féminicides (...)

"Ce que l’on sait déjà, c’est le fait que les femmes meurent en France sous les coups de leur compagnon est un phénomène structurel", réagit Anne Bouillon, avocate spécialisée dans la défense des femmes victimes de violences, "on a affaire à une forme de violence qui est endémique, qui est ancrée, presque culturelle en France en 2022. Les hommes tuent leur femme parce qu’ils se sentent autorisés à le faire légitimement et qu’ils s’arrogent ce droit de mettre un terme à la vie de leur compagne", poursuit-elle.

Une femme tuée tous les deux jours et demi en France

Parmi les victimes, près d’une femme sur trois (32%) avait déjà subi des violences antérieures et 64% de celles-ci avaient signalé ces violences aux forces de l’ordre, rapporte le ministère de l’Intérieur. Seules trois victimes faisaient l’objet d’un dispositif de protection. Les auteurs sont le plus souvent âgés entre 30 et 49 ans et en majorité sans emploi. (...)