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Les Nouvelles NEWS
Les femmes SDF, particulièrement vulnérables
Article mis en ligne le 9 octobre 2019

Des associations alertent sur la situation des personnes sans abri. Problème de santé et de violence : les femmes, souvent invisibles au sein de cette population, sont particulièrement vulnérables.

Le président du Samu social a réclamé un « plan Marshall », il y a quelques jours, sur Europe 1. Loin de la promesse du candidat Macron de ne plus avoir personne à la rue, 1300 personnes appellent le 115 chaque jour, sans que l’organisation puisse leur apporter une réponse. « Ce nombre a doublé depuis l’année dernière », souligne son président Eric Pliez. Parmi ces appels, ceux de femmes qui ont accouché il y a quelques semaines à l’hôpital Lariboisière. Elles ne savent pas où aller mais l’établissement n’a pas les moyens de les prendre en charge correctement.

Les femmes sans abri semblent moins présentes que les hommes dans l’espace public. Pourtant, elles représentent 38% des personnes sans domicile fixe, selon les dernières données de l’Insee, datant de 2012. Dans la tranche d’âge 18 – 29 ans, elles sont 48%. Si elles sont moins visibles, c’est en parti parce qu’elles ont un peu plus accès que les hommes à des hébergements temporaires (hôtels, centres que l’on doit quitter le matin…), toujours selon l’Insee. Mais aussi parce qu’elles se cachent.

Une peur constante (...)

le risque d’être violée ou agressée sexuellement est grand. Il n’y a pas de chiffres clairs sur le sujet, indique un article de France Info. Mais il s’agit « d’une femme sur trois », selon Agnès Lecordier, fondatrice d’une fondation d’aide aux femmes vivant dans la rue. Pour l’association Entourage, toutes les huit heures, une femme SDF est agressée sexuellement. Parfois, cela se passe à l’intérieur des centres d’hébergements. (...)

Certains prédateurs proposent un « accord » : du sexe en échange d’un hébergement, ou d’une forme de protection. Porter plainte lorsque l’on a subi des violences sexuelles est souvent difficile, notamment à cause d’un manque de formation des policiers et gendarmes. C’est encore pire lorsque la victime appartient à un groupe marginalisé, que l’on cherche parfois à cacher, voire à criminaliser .

Le manque de soin