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Libération
Les forêts tropicales détruites en 2018 représentent la surface du Nicaragua
Article mis en ligne le 29 avril 2019
dernière modification le 27 avril 2019

En 2018, dans le monde, des surfaces de forêts tropicales équivalentes à 30 stades de foot étaient détruites chaque minute. Tel est le triste constat que dresse le World Resources Institute (WRI) mardi. Et sur l’ensemble de l’année 2018, la surface mondiale de bois tropicaux détruite représentait 12 millions d’hectares, soit la taille du Nicaragua, la quatrième plus grande perte depuis 2001. L’année 2016 reste le « record » avec 16,9 millions d’hectares de disparition de forêts tropicale.

Plus inquiétant encore : la dévastation de 3,64 millions d’hectares de forêts tropicales primaires en 2018 (une surface plus grande que la Belgique). Ces zones boisées primaires (des forêts n’ayant jamais été exploitées, détruites ou influencées par l’action de l’homme) sont cruciales pour l’écosystème puisqu’elles permettent notamment d’emmagasiner plus de carbone, grâce aux arbres centenaires et millénaires, mais aussi d’abriter de nombreuses espèces animales.

Cette étude menée par Global Forest Watch (un réseau d’ONG créé par le WRI) grâce à des données de l’université du Maryland prend en compte la destruction des forêts dans les pays tropicaux. Aucune différence n’est cependant faite entre la destruction permanente (avec la déforestation) ou temporaire ou encore entre les causes naturelles ou humaines.
(...)

l’Institut repère de nouveaux points chauds. Le Ghana et la Côte-d’Ivoire en font partie puisque ces deux pays signent la plus nette hausse (respectivement 60% et 26%) de pertes de forêts tropicales primaires entre 2017 et 2018 de tous les pays concernés. Les mines illégales et l’expansion des fermes de cacao, malgré des engagements de la part de ces dernières, en sont les principales raisons. (...)

Enfin, le rapport met l’accent sur trois autres pays d’Amérique du Sud : la Colombie, la Bolivie et le Pérou. (...)

Et si l’Institut rappelle que des centaines de pays et de villes tentent de limiter ou éliminer la déforestation en 2020 et assure que certains progrès sont visibles, il estime tout de même que beaucoup d’autres Etats vont dans la mauvaise direction.