
Un rapport de la Cour des comptes montre que leur coût budgétaire a grimpé de 43 % entre 2008 et 2014. Malgré cela, leurs bénéficiaires ne sortent pas de la pauvreté.
Un système coûteux et inefficace : voici, en résumé, le jugement que la Cour des Comptes porte sur les minima sociaux français. (...)
les bénéficiaires de ces aides retrouvent très rarement un emploi. La Cour note ainsi qu’à peine 2% à 4% des allocataires sortent des dispositifs au profit d’une insertion durable sur le marché du travail.
En outre, les différences entre les modes de calcul des minima sociaux créent des inégalités injustifiées entre les personnes. (...)
Pour éviter de tels dérapages budgétaires et rendre les minima sociaux plus efficaces en terme d’insertion, la Cour des comptes suggère une profonde réforme. Il s’agirait de ne conserver que trois grandes allocations, le RSA, l’AAH et un dispositif autour du minimum vieillesse. La gestion en serait confiée aux seules Caisses d’allocations familiales (CAF), alors qu’actuellement, elle est dispersée entre plusieurs organismes. De quoi alléger les coûts administratifs. Mais pour être efficace, la réforme devrait aussi comporter « une amélioration du dispositif d’incitation à la reprise d’activité dans le cadre du RSA ».