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Les nouveaux entrepreneurs prospèrent en vélo
Article mis en ligne le 16 février 2015
dernière modification le 12 février 2015

Les sociétés confrontées au déplacement urbain délaissent de plus en plus la voiture pour le vélo. Coursiers, plombiers, glaciers ou encore infirmiers libéraux, ces cycloentrepreneurs voient là un gain de temps et d’argent, et défendent une certaine vision de la ville.

En 2009, Arane Dumont décide qu’il est temps de ne plus être un plombier comme les autres. « La difficulté à trouver des places lors des interventions, la perte de temps, les PV, ça m’a vraiment amené à un ras-le-bol de la voiture », explique le Toulousain. Avec deux amis, il lance le collectif des Zecoplombiers, artisans intervenant à vélo au cœur de la ville rose.

D’après l’Ademe, plus de la moitié des trajets urbains font moins de trois kilomètres (zone de pertinence du vélo). Alors que seuls 3 % de ces déplacements se font en pédalant ! Nombre de sociétés regardent le vélo comme un véhicule efficace. (...)

Les Zecoplombiers n’y sont pas seuls, on s’en rend compte avec le collectif Boîtes à vélo, fondé fin 2013. Un glacier, un infirmier, un peintre en bâtiment, des cafetiers itinérants et bien d’autres, tous pédalant à Nantes.

Un atout en zone urbaine dense

« Le vélo n’a pas d’intérêt dans les villes de taille moyenne. Nous, on agit sur l’île de Nantes où la densité urbaine justifie l’usage du vélo, avec 18 000 habitants pour quatre kilomètres carrés », explique Céline Emoulou-Zoa qui livre des paniers bio pour Croquinelle.

A Rennes, Sébastien Le Menac’h fait le même constat. (...)

Le gain de temps n’est pas le seul avantage de cette mobilité douce. « Les frais n’ont aucune commune mesure avec la voiture. Nos vélos électriques valent 3 000 euros, un coût très vite amorti. Derrière, pour le client, on n’est pas forcément moins cher qu’un autre sur la main d’œuvre. Mais on facture le déplacement à 15 euros là où
d’autres sont à 50 », garantit Arane Dumont. (...)

A écouter Arane Dumont, c’est surtout d’une vision de la cité dont il est question. « On défend une ville à échelle humaine : on fait plus facilement des rencontres à vélo. Une ville avec une facilité de circulation, une ambiance sonore... L’étalement urbain, ce n’est pas le futur. Il faut relocaliser la ville, quartier par quartier. »