
Un rapport de l’UICN alerte sur le taux particulièrement faible d’oxygène dans les océans, surtout près des côtes. Accéléré par le réchauffement climatique, le phénomène a pris de l’ampleur depuis 1960 et menace aujourd’hui les poissons et ceux qui dépendent de cette ressource.
Le rapport, qui s’appuie sur les travaux de 67 experts, est présenté comme le plus important à ce jour sur ce sujet mal connu. Il en ressort que cette perte d’oxygène « constitue une menace croissante pour la pêche et certains groupes d’espèces comme les thons, les marlins et les requins », avertit l’UICN, qui fait référence pour les espèces menacées avec sa « liste rouge ». La directrice générale de l’UICN, Grethel Aguilar, avertit sur le fait que le manque d’oxygène dans les océans, lié à leur réchauffement, met en péril l’équilibre délicat de la vie marine.
Le fragile équilibre océanique déjà modifié
Ce sont environ 700 sites à travers le globe, souvent sur des côtes et dans des mers semi-fermées, qui souffrent en 2018 de faible teneur en oxygène, contre seulement 45 dans les années 1960. Au cours de la même période, le volume des eaux anoxiques dans les océans mondiaux, c’est-à-dire des zones complètement vides d’oxygène, a quadruplé. (...)
Si les conséquences de la désoxygénation des océans pour les humains sont encore mal connues, l’UICN relève toutefois la dépendance de populations côtières, en particulier dans des pays en développement, à l’océan et plus généralement de l’Homme à la pêche.
Un cri d’alarme durant la COP25 (...)
Ils pourraient encore perdre 3 à 4 % de leurs stocks d’oxygène d’ici à 2100 si les émissions continuent à croître au rythme actuel. Le rapport indique que la majeure partie de cette perte se concentrant dans les premiers 1.000 mètres de la colonne d’eau, où la richesse et l’abondance des espèces sont les plus élevées.
Les OMZ, zones de minimum d’oxygène, s’agrandissent dans l’océan mondial (...)
De larges zones de l’océan, en milieu tropical, présentent un taux d’oxygène très faible. Ce phénomène, naturel et saisonnier, s’est étonnamment intensifié depuis une cinquantaine d’années d’après une étude récente et pourrait mettre à mal la vie marine. (...)