Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Observatoire des Inégalités
Les pratiques culturelles demeurent inégalitaires
Article mis en ligne le 25 juillet 2011
dernière modification le 22 juillet 2011

on n’assiste pas à une homogénéisation des pratiques culturelles des différents milieux sociaux. Certes, comme le prêt-à-porter pour le vêtement, l’essor de la télévision et des industries culturelles a débouché sur une massification de l’audiovisuel ou de l’écoute de la musique. Dans le même temps, le groupe des cadres supérieurs a doublé de taille au cours des vingt-cinq dernières années, intégrant une part de la population issue de catégories populaires et moyennes : les pratiques se sont transformées en conséquence. Comme l’a souligné le sociologue Bernard Lahire [1], les catégories favorisées font preuve d’un certain éclectisme, piochant davantage dans des répertoires distincts, du karaoké à l’opéra. "Il est vrai que des pratiques jadis emblématiques de la culture savante font l’objet d’une certaine désaffection, y compris au sein des classes supérieures", note Philippe Coulangeon [2]. Mais on aurait tort de voir là la fin des barrières sociales en matière culturelle. L’éclectisme est souvent à sens unique : si les cadres supérieurs organisent des soirées karaoké, l’ouvrier se rend rarement à l’opéra… "En matière de culture comme pour l’argent, il existe une logique de cumul. En haut de l’échelle sociale, on sort plus, on va davantage au cinéma, au théâtre", poursuit Philippe Coulangeon.

Qu’il s’agisse de musée, de cinéma ou de théâtre, les écarts de pratiques entre milieux ne se resserrent pas.(...) Wikio