
Dans son dernier débat sur France 2, l’animateur Yves Calvi s’inquiétait de la montée possible de l’islamisme en Egypte et Tunisie. Nous allons voir pourtant que si nous laissons de côté les passions médiatiques pour analyser de manière rationnelle les contradictions entre l’Occident et le monde arabe, ces révolutions ne constituent pas une menace mais un exemple à suivre pour nous, Occidentaux. Nous avons la possibilité de construire un monde plus juste. Pourquoi en avoir peur ?(...)
Les Occidentaux doivent-ils craindre les révolutions arabes ? Le Proche, le Moyen-Orient, voir le monde, risquent-ils de plonger dans le chaos ? Des barbus fanatiques vont-ils partir, la burqa entre les dents, à l’assaut de notre Europe civilisée ? Pour répondre à ces questions, il faudrait commencer par analyser les contradictions profondes entre l’Occident et le monde arabe. (...)
Comme nous allons le voir, elles ne relèvent en rien d’un passionnel choc des civilisations, mais d’un système basé sur la recherche du profit maximum qui a conduit l’Occident à piller et oppresser les peuples arabes.(...)
Les Occidentaux doivent-ils craindre les révolutions arabes ? Le Proche, le Moyen-Orient, voir le monde, risquent-ils de plonger dans le chaos ? Des barbus fanatiques vont-ils partir, la burqa entre les dents, à l’assaut de notre Europe civilisée ? Pour répondre à ces questions, il faudrait commencer par analyser les contradictions profondes entre l’Occident et le monde arabe. (...)
Si l’Iran est le diable, c’est parce qu’il mène une politique indépendante des puissances occidentales. Et si on ne parle jamais de l’Arabie Saoudite, c’est parce que ce pays est un allié privilégié de Washington.(...)
La réponse se trouve dans note système économique basé sur la course au profit maximum. En effet, dans le capitalisme libéral, les compagnies sont soumises à une concurrence sans merci. Dans cet univers impitoyable, il faut pouvoir réaliser un maximum de bénéfices pour ne pas être éliminé ou absorbé par les concurrents. C’est le sort réservé aux plus faibles qui disparaissent au profit de la formation de monopoles ou d’oligopoles. (...)
En réalité, c’est l’Occident et ses multinationales qui ne sont pas prêts à accepter la démocratie dans le monde arabe. Et l’Occident ne le sera pas tant qu’il n’aura pas entamé sa propre révolution démocratique, tant qu’il n’aura pas renversé ce système qui chaque jour creuse un peu plus le fossé entre les riches et les pauvres, oppresse les peuples et détruit la planète. (...)