
Madame la Maire,
Nous vous adressons cette lettre pour vous faire part de notre immense inquiétude concernant la situation de Lilit Ovsepian. Élève de 1er Baccalauréat Commerce.
Nous ne comprenons pas qu’aucune solution digne n’a été trouvée pour la famille de notre camarade. Comment peut-on se lamenter de la mort d’un grand homme comme Nelson Mandela, rendre honneur au combat pour lequel il s’est battu mais être aussi expéditif et ne pas faire preuve d’humanisme pour cette famille ?
Quel exemple notre classe, et tous les autres élèves de notre lycée doivent-ils retenir ? Dans moins d’un an Lilit passe son bac, comme sa grande sœur qui l’a obtenu avec mention. Nous comprenons et savons bien que la République a des lois et nous les respectons.
C’est un honneur et une chance extraordinaire que nous avons d’être Français. Chaque élève de notre classe le sait et vous ne pouvez pas savoir à quel point, nous en sommes fiers.
Mais nous sommes aussi conscients que, de notre place d’étudiant, nous n’avons aucun poids politique et aucun pouvoir dans la décision finale de la situation de Lilit (notre camarade).
C’est pour quoi nous vous sollicitons, Madame la Maire, à l’occasion de la venue à Reims de Monsieur le Ministre de l’Intérieur, de lui transmettre cette lettre, afin qu’il prenne la mesure de la situation de notre camarade et de sa famille. Nous sommes et resterons fraternels au sort de notre camarade, car c’est la devise de notre classe mais c’est, sans vous le rappeler, celle aussi de notre pays.
Assurés que vous ne serez pas insensible à cette demande, dans l’attente de vous lire, et de pouvoir vous rencontrer, veuillez agréer Madame la Maire, nos respectueuses salutations.