
(...) Depuis 2006, les Jardins d’Utopie font pousser des légumes et des fleurs sur les pelouses du campus de l’Université de Grenoble. Une université est (pour nous) un lieu de création et de transmission de savoirs. C’est dans cette optique que nous menons notre action : expérimentation, prises d’initiatives, réflexions, culture spontanée
Cette démarche dérange et deux jardiniers ont été envoyés au tribunal administratif pour « occupation abusive et dégradation de l’espace public ». De notre point de vue, cette procédure n’a pas de sens car elle vise arbitrairement deux individus qui portent seuls la responsabilité de huit années d’actions collectives. De plus, assimiler l’entretien d’un jardin potager à une dégradation est un non-sens.
Malgré cela, les deux jardiniers , outre les amendes, ont été condamnés à détruire les jardins ou bien à payer la facture de cette destruction.
Depuis le 9 août, nous campons sur les Jardins d’Utopie, devant la BU Droit-Lettres. Ce campement a pour but premier de nous assurer que les jardins ne soient pas détruits pendant les vacances universitaires. Nous en profitons également pour organiser des ateliers de réflexion, constructions, apprentissages.
La rentrée universitaire approche et vous nous avez proposé le 25/07/2014 d’entamer un cycle de discussion concernant l’avenir des jardins d’Utopie.
Pour que le dialogue puisse avoir lieu dans de bonnes conditions et que le campement puisse être levé sans craintes, nous demandons une promesse publique écrite que les peines prononcées au tribunal administratif ne seront pas appliquées. A savoir : la destruction des deux parcelles historiques et les amendes. (...)