
Le chef de l’État ivoirien vient d’annoncer l’amnistie de 800 personnes poursuivies, condamnées ou incarcérées pour des raisons politiques. Le PCF n’a cessé, depuis le début, de dénoncer ces embastillements et se réjouit de cette nouvelle.
C’est le fruit d’une longue et douloureuse lutte des démocrates et progressistes ivoiriens. Ils n’ont rien cédé sur les questions des libertés et ont mené un combat courageux contre la répression, les arrestations et embastillements arbitraires.
C’est une victoire arrachée à un pouvoir qui se croyait tout puissant, mais qui doit aujourd’hui céder face aux réprobations et aux mobilisations du peuple ivoirien. Nous n’oublions pas la longue litanie des souffrances infligées aux prisonniers politiques, aux syndicalistes, aux démocrates, dont certains ont été torturés, empoisonnés ou assassinés à cause de leurs idées.
Samba David, président de la coalition des indignés en sait quelque chose : il a été brisé par d’intolérables conditions d’incarcération et aurait également subi un empoisonnement. Il vient d’être libéré mais se trouve dans un état de
santé critique. L’annonce du régime d’Alassane Ouattara intervient au lendemain de la clôture du Congrès du Front Populaire Ivoirien qui a connu un succès retentissant en présence de plusieurs milliers de militants.
Le chef de l’État vient également d’annoncer le réexamen de la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) dont la réforme est exigée, en vue de la présidentielle de 2020, par l’opposition et la Cour africaine des droits de l’homme. Là encore, il s’agira d’être vigilant quant au contenu démocratique pour que cela ne soit pas de simples annonces ou manœuvres. Les autres mesures liberticides mises en place par le régime devraient également être
abrogées. (...)