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ANV COP21
Liberté d’expression : relaxe pour deux Décrocheur·ses à Strasbourg
Article mis en ligne le 3 décembre 2020

Strasbourg, le 3 décembre 2020. Les deux activistes d’ANV-COP21 ayant participé au décrochage de portrait d’Emmanuel Macron en mairie de Lingolsheim ont été relaxés ce jeudi. Le tribunal de grande instance de Strasbourg légitime ainsi leur action de désobéissance civile au motif de la liberté d’expression.
C’est le quatrième jugement consécutif favorable aux Décrocheurs de portraits qui dénoncent l’inaction climatique du gouvernement français. En insistant sur la disproportion entre l’implication des citoyens pour l’intérêt général et la répression qu’ils subissent, il fait écho au débat sur la loi dite “Sécurité globale”.

(...) Cette décision a été accueillie avec joie par les militants rassemblés à l’extérieur du tribunal en soutien aux prévenus, et au-delà par les membres du mouvement ANV-COP21. En effet, cette relaxe constitue une nouvelle légitimation des actions de désobéissance civile menées par les activistes du mouvement climat, d’autant plus qu’elle fait suite à une décision similaire du tribunal d’Auch le 27 octobre [1] et à une autre relaxe prononcée par le tribunal de Valence le 13 novembre [2].

L’action à laquelle ont participé les deux militants relaxés fait partie d’une vague de 150 décrochages de portrait partout en France, dénonçant l’inaction du président de la République et de son gouvernement quant au dérèglement climatique, en laissant le mur de la mairie aussi vide que son bilan.

« Les rapports du Haut Conseil pour le climat, le détricotage des mesures de la Convention citoyenne pour le climat, les relaxes des Décrocheurs et Décrocheuses : tout cela confirme notre message sur l’inaction gouvernementale en matière climatique », affirme Franzeska Bindé, porte-parole d’ANV-COP21. « De plus, à l’heure où la loi dite "sécurité globale" menace la liberté d’expression, le délibéré de Strasbourg appuie sur la disproportion entre d’un côté la légitime implication des citoyens pour l’intérêt général, et de l’autre la répression qu’ils subissent en retour. »

À ce jour, 81 personnes ont été ou sont poursuivies pour des faits similaires dans 37 procès. Les prévenus de Paris attendent le délibéré de la Cour d’appel le 10 décembre, tandis que le prochain procès aura lieu à Agen le 17 décembre.