
Les ministres français, italien, grec et chypriote des Affaires étrangères vont se rendre cette semaine dans la capitale égyptienne. Ils vont faire le point sur la situation en Libye, alors que la Turquie a annoncé récemment qu’elle allait envoyer des armes au gouvernement basé à Tripoli pour faire face à l’offensive à l’Est du maréchal Haftar.
Un immeuble détruit à Tajura dans la banlieue de la capitale du pays, Tripoli
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, a invité ses homologues français, italien, grec et chypriote à se réunir au Caire. (...)
Le Caire a précisé qu’il s’agira de "faire avancer la recherche d’une solution globale à la crise libyenne et faire face à tout ce qui y constituerait un obstacle".
Plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est aujourd’hui déchirée entre deux autorités : le gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l’Est.
Le maréchal Haftar a lancé début avril une offensive pour conquérir la capitale et annoncé le 12 décembre le début d’une nouvelle "bataille décisive" pour s’emparer de Tripoli. Il est soutenu par l’Égypte, les Émirats arabes unis et la Russie.
L’Égypte, acteur majeur
Jeudi dernier, le parlement turc a voté une motion permettant au président Erdogan d’envoyer des militaires en Libye après la signature, fin novembre, de deux accords avec le GNA.
De son côté, l’Égypte considère que la situation de la Libye voisine relève de sa "sécurité nationale" et a mis en garde contre "les conséquences d’une quelconque intervention militaire en Libye".
Depuis la destitution en 2013 du président Morsi, alors allié d’Ankara, par Abdel Fattah al-Sissi depuis devenu président, les relations entre l’Égypte et la Turquie sont tendues.