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l’ Humanité
Libye : un pays livré aux milices armées
Article mis en ligne le 1er septembre 2014

Dans le silence assourdissant de la "communauté internationale" gouvernement démissionnaire libyen, exilé dans l’Est, a reconnu ne plus contrôler les ministères et services de l’Etat à Tripoli, nouvelle illustration de la dérive du pays.

La capitale, Tripoli est désormais aux mains des miliciens

Des hommes armées, islamistes pour la plupart, ont chassé le 22 août, au prix de violents combats, leurs rivaux, proches du gouvernement démissionnaire, de l’aéroport situé au sud de la ville.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 après huit mois de révolte armée, et l’intervention remarquée des puissances occidentale, France en tête et des forces de l’OTAN, les différentes milices qui l’ont combattu font la loi dans le pays plongé dans le chaos et où aucune autorité n’a réussi à rétablir l’ordre.

Un gouvernement démissionnaire
Dans un communiqué publié dans la nuit de dimanche à lundi, le gouvernement provisoire dirigé par Abdallah Al Theni a précisé que les milices armées empêchaient sous la menace les services de l’Etat de fonctionner dans la capitale. Le premier ministre qui avait annoncé jeudi avoir remis sa démission au Parlement élu le 25 juin, a été chargé lundi par cette même assemblée de former un cabinet restreint, comprenant une cellule de crise.

"Les sièges des ministères et des services de l’Etat à Tripoli sont occupés par des miliciens armés qui empêchent les fonctionnaires d’y accéder et menacent leurs responsables", a dit le gouvernement qui assure "tenter d’assurer de loin la continuité de ces services en gardant le contact avec les responsables des ministères et des services de l’Etat".

Des miliciens à l’ambassade américaine
Les Etats-Unis ont évacué tout leur personnel diplomatique de l’ambassade, qui s’était retrouvé pris depuis la mi-juillet au milieu de violents combats entre milices rivales sur la route de l’aéroport de Tripoli (...)