
Il est inconcevable qu’un projet aussi important soit adopté par la représentation nationale –voire, lui soit imposé- dans la précipitation. De plus la mise en cause du code du travail et le dumping social n’amélioreront pas la situation de l’emploi. Pourquoi ne pas examiner d’autres pistes ? Comme des incitations à réduire le temps de travail pour créer ou sauvegarder des emplois !
Une loi pour le dialogue social…sans dialogue
Les pistes gouvernementales de réforme du droit du travail étaient connues depuis longtemps, une série de rapports, tous de même orientation, y avait préparé l’opinion. Le projet de loi a été, néanmoins, préparé dans le secret, il y a été introduit des dispositions majeures non évoquées précédemment, et sa présentation a été assortie d’un calendrier d’adoption extrêmement court, avec menace de 49.3.
Pour le Collectif Roosevelt, il est inconcevable qu’un projet aussi important soit adopté par la représentation nationale –voire, lui soit imposé- dans la précipitation.
Ce projet aurait dû faire l’objet d’une concertation préalable avec les organisations syndicales et patronales, comme le prévoit l’article L.1 du code du travail qui stipule que tout projet de réforme dans les domaines du travail, de l’emploi ou de la formation professionnelle doit faire l’objet d’une telle concertation et, si les partenaires sociaux le demandent, d’une négociation.
C’est pourquoi le Collectif Roosevelt et le Pacte Civique ont réclamé la réunion d’une conférence sociale élargie aux acteurs associatifs qui formulent des propositions pour l’emploi.
Le gouvernement a refusé d’engager un tel dialogue (...)
Pour le Collectif Roosevelt, la mise en cause du code du travail et le dumping social n’amélioreront pas la situation de l’emploi.
La France est l’un des pays les plus riches au monde, avec une productivité du travail parmi les plus élevées. Les ressorts de sa compétitivité sont donc à rechercher dans l’innovation et dans l’excellence productive.
Le Collectif Roosevelt formule de multiples propositions en phase avec ces objectifs[1], notamment :
– Elever le niveau de qualification de l’ensemble des actifs par la lutte contre l’échec scolaire et le développement de la formation continue ;
– Développer les emplois de la transition énergétique ;
– Réduire le poids de la finance sur l’économie réelle ;
– Redistribuer équitablement le travail pour s’attaquer simultanément au chômage, à la précarité, aux temps partiels subis et au sur-travail.
Le débat parlementaire à venir doit être l’occasion d’examiner d’autres pistes, en premier lieu la création d’incitations à réduire le temps de travail pour créer ou sauvegarder des emplois.
Le Collectif Roosevelt œuvrera dans ce sens