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Loi sur le renseignement : les trois armes qui restent aux opposants pour poursuivre leur combat
Article mis en ligne le 11 juin 2015

ts protestent contre la loi sur le renseignement, à Paris, le 8 juin 2015. ( MAXPPP)
Par Louis San

Mis à jour le 09/06/2015 | 18:05 , publié le 09/06/2015 | 18:02

Ils ont perdu une bataille mais comptent poursuivre leur guerre. Après avoir été adoptée à une large majorité par les députés, les sénateurs ont eux aussi voté la loi sur le renseignement, mardi 9 juin avec 251 voix pour et 68 contre. Mais les opposants au texte ne baissent pas les bras. Fancetv info détaille la façon dont ils comptent continuer leur combat.

1. En accompagnant la saisine du Conseil d’Etat

Des dizaines de députés ont annoncé, dès le mois de mai, leur intention de saisir le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative de France.(...)

Et cet élan va probablement se renforcer. "Nous avons discuté avec des sénateurs et certains d’entre eux, notamment de l’UDI, vont peut-être rejoindre les députés [contre le projet de loi]", précise à francetv info Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de la Quadrature du Net, aux avant-postes de la protestation contre cette loi.

Mais l’association compte surtout "déposer un mémoire pour accompagner et appuyer la saisine, ajoute-t-elle. Nous évoquons des questions techniques et celle liée à la conformité au droit européen. Il y a une importante jurisprudence européenne sur le respect des libertés individuelles. Or, la France est tenue de respecter la loi européenne."(...)

Reste que l’avis du Conseil d’Etat n’est que consultatif.

2. En attaquant la loi de programmation militaire

Cette loi a été votée en 2013. La fédération French Data Network (FDN) et la Quadrature du Net l’avaient contestée. Et il se trouve que le Conseil d’Etat a publié, le 5 juin, sa décision de renvoyer au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soumise par ces opposants. "Dans ce texte, comme dans le projet de loi sur le renseignement, on trouve les mêmes termes : il est question de recueillir des ’informations’ et ’documents’. Attaquer la loi de programmation militaire aura donc des conséquences sur la loi sur le renseignement", relève Adrienne Charmet.

Sauf que ces termes restent flous.(...)

3. En continuant à sensibiliser le public

"Nous n’avons pas bénéficié d’une grosse couverture médiatique pendant notre campagne contre la loi sur le renseignement. Nous n’avons pas eu la visite de grosses chaînes de télé, déplore Adrienne Charmet. Mais nous allons continuer de sensibiliser le public."

Problème : le sujet est "forcément technique". Et même si les Etats-Unis ont réduit, la semaine dernière, les pouvoirs de la NSA, l’agence de surveillance américaine, dans la collecte de données, allant à contre-courant de la France, Adrienne Charmet estime qu’un tel événement ne suffit pas à sensibiliser le grand public sur la situation dans l’Hexagone.