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Lula adoubé par son parti pour la présidentielle au Brésil
/AFP
Article mis en ligne le 26 janvier 2018

Toujours combatif au lendemain de son revers cuisant devant la justice, Lula a été adoubé jeudi en tant que candidat à la présidentielle d’octobre par son Parti des travailleurs (PT), qui tente de remobiliser ses troupes.

« Nous sommes ici pour réaffirmer la candidature de Luiz Inácio Lula da Silva. Il sera notre candidat », a annoncé la présidente du PT Gleisi Hoffmann, au début d’une réunion de la direction du parti à São Paulo.

« Brésil, c’est urgent, Lula président ! » scandaient des militants au début de cette rencontre, qui a eu lieu au siège de la CUT, le plus grand syndicat du Brésil, en présence de Lula et de l’ex-présidente Dilma Rousseff.

« Sans arrogance, je tiens à vous dire que je veux être candidat pour gagner les élections. Pas question de baisser la tête », a lancé Lula, combatif malgré l’échec de son appel.

Trois magistrats de Porto Alegre ont rendu mercredi un jugement aussi unanime qu’implacable en confirmant que Lula, 72 ans, était coupable de corruption passive et de blanchiment d’argent pour avoir accepté un triplex d’une entreprise de construction.

Ils ont également aggravé sa peine de prison d’un tiers, à 12 ans et un mois.

Mais Lula est resté libre, et libre de faire campagne. Le couperet de la justice n’a pas réduit à zéro ses chances de se présenter pour un troisième mandat : ses avocats ont diverses possibilités de recours. Ce n’est qu’après épuisement de tous ceux-ci que Lula pourrait être déclaré inéligible et éventuellement emprisonné. (...)

Privé de passeport
Lula a été empêché de quitter le territoire brésilien quelques heures avant de partir pour l’Éthiopie, a annoncé jeudi le ministère de la Justice, au lendemain de sa condamnation en appel à une peine de prison. Le favori de la prochaine présidentielle au Brésil devait aller à Addis-Abeba pour une conférence de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), mais un juge fédéral « a donné l’ordre d’empêcher l’ex-président de sortir du territoire », a précisé le ministère dans un communiqué.