
Le 9 décembre 1981 la police de Philadelphie arrête Mumia Abu-Jamal.
33 ans plus tard, l’Etat de Pennsylvanie veut l’empêcher de parler et d’écrire.
A cette occasion, Mumia a adressé le message ci-dessous à ses soutiens du monde entier.
Amis et camarades,
On the Move,
Nous sommes réunis aujourd’hui, unis par un même esprit, et quand nous regardons autour de nous, nous voyons cette même volonté de résister avec le même esprit révolutionnaire.
Les maux et les ravages d’une police déchaînée nous ont conduits à ce moment fatidique où des milliers, des dizaines de milliers, des centaines de milliers de gens défilent pour dénoncer le terrorisme policier.
Quand ces valets de l’Etat tuent hommes, femmes et même des enfants, oui, des enfants comme Tamir Rice, âgé de 12 ans, tué il y a quelques jours à Cleveland alors qu’il brandissait un jouet dans un parc. Quand le gouvernement dit « on va régler le problème », ne l’écoutez pas. Le plus souvent, c’est le gouvernement le problème, il ne peut donc pas apporter la solution.
Mes frères, mes sœurs, mes amis, mes camarades, comme une rivière va alimenter la mer, notre combat alimente un mouvement toujours grandissant et il en est la source. Cet élan, c’est celui qui incite les gens à se lever pour dénoncer un système injuste, pervers, répressif et raciste et qui disent « ça suffit ».
Nous sommes ici aujourd’hui grâce à vous. C’est ensemble, aujourd’hui, que nous nous battons contre l’injustice. Aujourd’hui, nous décuplons notre mouvement. Aujourd’hui, nous nous battons sans répit contre la cruauté de la peine de mort, la perversion de l’isolement carcéral et contre toute cette répression que constitue l’incarcération massive (1).
Nous représentons la liberté. Et n’oublions pas nos frères et nos sœurs de MOVE innocents(2) dont huit d’entre eux entament leur 37ème année de prison. Tous ensemble, continuons à renforcer notre mouvement et à nous battre pour retrouver toutes nos libertés.
Merci,
On the Move,
Liberté pour tous les membres de MOVE !