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Mais qui veut la peau d’Anticor ?
Article mis en ligne le 17 février 2018

Cela n’a échappé à personne : Anticor subit, depuis quelques jours, des critiques tous azimuts… De biens étranges polémiques !

Le 16 janvier 2018, la députée LREM Olivia Grégoire estime qu’Anticor s’acharne contre Richard Ferrand et encombre les tribunaux.

Le 22 janvier 2018, dans une tribune publiée dans Dalloz Actualité, l’avocat Daniel Soulez Larivière fustige « les procureurs privés comme Anticor qui ne dépendent en rien de l’autorité publique et s’érigent en autorité semi-judiciaire » alors que « le ministère public, ainsi que son nom l’indique, est le seul avocat de la société. Et que dans une démocratie toute poursuite est assurée par un monopole de ce ministère public, dépendant plus ou moins étroitement du pouvoir exécutif procédant lui-même de l’élection. »

Le 26 janvier 2016, dans le magazine M, le journaliste Laurent Telo nous apprend qu’Anticor « est en proie [...] à des déchirements internes »…

Il convient, tout d’abord, de reconnaître que Mme Grégoire a raison : Anticor s’acharne ! En effet, notre association s’acharne contre les auteurs d’atteinte à la probité. Même si Mme Grégoire pourrait aussi considérer que les responsables de l’encombrement des tribunaux sont, avant tout, ceux qui commettent des infractions, Anticor veut bien admettre sa part de responsabilité… Pour tout vous dire, au regard du coût annuel, pour la France, de la corruption (20 milliards) et de la fraude fiscale (80 milliards), il nous semble utile d’encombrer les tribunaux.

Nous ne savions que pas que, dans une démocratie (en tous cas selon la conception défendue par Me Soulez Larivière), il faut un ministère public qui, d’une part, soit dépendant du pouvoir exécutif et, d’autre part, soit le seul à pouvoir défendre la société (...).