
Ce Manifeste des Assises pour l’écosocialisme s’inscrit dans la lignée du Manifeste international de l’écosocialisme publié en 2002 ainsi que de la déclaration écosocialiste de Belem de 2009, pour ouvrir la voie à un nouveau projet politique.
Il a été très largement soumis à débat dans le cadre des Assises pour l’écosocialisme organisées par le Parti de Gauche le 1er décembre 2012. Depuis, 133 amendements de fond, émanant de plus d’une trentaine d’auteurs d’horizons divers ont été reçus et traités.
Cette synthèse est proposée à toutes celles et ceux qui le souhaitent, organisations et individus, en France et à l’international, qui se reconnaissent dans l’écosocialisme. (...)
QU’EST-CE QUE L’ECOSOCIALISME ?
1) Une alternative concrète et radicale. L’écosocialisme n’est pas une utopie à laquelle le réel devrait se conformer. C’est la réponse humaine raisonnée à la double impasse dans laquelle est enfermée dorénavant l’humanité en raison des modes de production et de consommation de notre temps qui épuisent l’être humain et l’environnement. Elle appelle une pensée et une action politique radicale, au sens où elle doit aller à la racine des causes. Nous combattons donc les deux moteurs du système actuel : le capitalisme et le productivisme. Le capitalisme impose la marchandisation pour faire de toute chose une nouvelle source de dividendes. Il est ainsi responsable du creusement des inégalités sociales et de la mondialisation à l’œuvre, libérale et liberticide, où règne le dumping social et environnemental avec la délocalisation des pollutions et des altérations de l’écosystème. Le productivisme épuise les ressources naturelles et perturbe le climat. L’idéologie consumériste est son corollaire. Elle élève l’accumulation matérielle au rang de loi, à grands coups de publicité pour générer des besoins jamais rassasiés. Nous désignons les vrais coupables de ce système : l’oligarchie financière mondialisée, les gouvernements soumis aux lobbies des multinationales sans contrôle démocratique, les idéologues de la concurrence « libre et non faussée », du capitalisme vert et du libre échange. Face à eux, l’écosocialisme est une alternative pour sortir de la crise et imposer l’intérêt général humain : partager les richesses sans attendre, fonder une nouvelle économie des besoins et de la sobriété, préserver le climat, l’écosystème et sa biodiversité.
2) Un paradigme de l’intérêt général (...)
3) Une nouvelle synthèse politique à gauche (...)