
L’État marocain restreint de plus en plus les libertés et harcèle les militant-e-s des contestations populaires. Il essaye de faire taire toutes les voix qui refusent des politiques sociales et économiques qui généralisent la misère et l’injustice sociale.
Omar Radi, militant et journaliste indépendant, a été placé en détention provisoire depuis le jeudi 26 décembre 2019. Le procureur a décidé de le poursuivre pour « outrage à magistrat », suite à un tweet d’avril dernier dénonçant la confirmation par un juge d’appel de peines allant jusqu’à 20 ans de prison pour 42 membres du Hirak du Rif. Ces peines lourdes avaient suscité une profonde indignation populaire. La demande de libération présentée par ses avocats ayant été rejetée, la prochaine audience a été fixée au 2 janvier.
L’arrestation d’Omar Radi intervient dans un contexte de répression contre des journalistes, des blogueurs sur les réseaux sociaux et des citoyen-ne-s qui expriment de différentes façons leur refus des conditions de misère et d’oppression imposées à de larges couches populaires.
Omar Radi est également membre de l’association ATTAC Maroc, membre du réseau CADTM. Il est poursuivi par la justice du despotisme parce qu’il a été aux côtés des opprimé-e-s et a dénoncé les serviteurs du régime. Il paie le prix de son dévouement. (...)
A ATTAC Maroc, membre du réseau CADTM, nous :
- Condamnons fermement l’arrestation d’Omar Radi
- Participerons aux différentes formes de solidarité pour sa libération
- Dénonçons les atteintes aux formes d’expression populaire qui visent les opposants au régime
- Appelons toutes les organisations démocratiques à unir leurs efforts et leur lutte pour faire face à l’offensive généralisée contre la liberté d’expression.
Omar a choisi de faire face à l’arrestation plutôt que d’accepter l’humiliation.
Toute notre solidarité et notre soutien à Omar.
A bas les peines injustes contre les détenus du Hirak du Rif.