Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Observ’action
Migrantes subsahariennes : victimes de toutes les violences sexistes
Article mis en ligne le 31 janvier 2015

Ce travail de recherche a duré deux ans et a mobilisé plusieurs acteurs dont 12 chercheurs communautaires qui ont effectué 154 entretiens dans les villes de Rabat, Casablanca, Tanger et Fes.

Les premières pages sont dures, elles s’ouvrent sur des témoignages de rescapés. Des mères, des adolescents (es), des filles et des hommes aussi. Les mots sont forts et racontent les tourments des victimes. Des détails horribles et criminels. Les femmes et les filles sont les plus vulnérables à ces attaques.

Depuis le départ de leur pays d’origine et jusqu’à leur arrivée au Maroc, les transmigrants subsahariens sont vulnérables, ils sont agressés par des « bandits », des « violeurs ou des clochards », des « policiers, des gendarmes ou des militaires », par « un guide, un chauffeur ou un passeur ».

Récits d’abus sexuel, de viols collectifs et de tortures

Sur les 153 interviewés, 138 ont rapporté 230 cas distincts de violence. Ces 230 cas se composent de 548 actes de différentes formes de violence différents, certains ont été subis par une seule victime, d’autres par plusieurs victimes à la fois.
Viols (multiples ou collectifs), abus sexuels, harcèlement sexuel, exploitation sexuelle et torture sexuelle, la liste des actes barbares est longue. Les victimes évoquent également des agressions physiques et morales comme frapper, gifler, tabasser, agresser, menotter, attacher et menacer de mort.

L’enquête estime que les zones frontalières doivent être considérées comme des lieux de prévention prioritaires puisque la plupart des cas de violences sont enregistrées dans ces régions. Oujda, Rabat et Casablanca sont les villes marocaines le plus citées. La frontière entre l’Algérie et le Maroc, l’Algérie, Tamanrasset et le désert frontalier entre le Mali et l’Algérie sont les descriptions les plus fréquentes de lieux de violence en dehors du Maroc. (...)