
L’économie américaine est à nouveau minée par un problème de dette. Cette fois-ci, ce sont les étudiants qui sont directement visés, avec une dette globale de mille milliards de dollars en 2010.
C’est le chiffre que donne la réserve fédérale new-yorkaise pour la dette issue des prêts bancaires des universitaires : un record.
Selon le College Board, un groupe d’intérêt des universités, les étudiants empruntent deux fois plus qu’il y a dix ans (taux d’inflation inclus).
Une situation qui ne peut que s’aggraver : aux Etats-Unis, la plupart des étudiants doivent financer eux-mêmes leurs études et le coût de l’éducation continue à fortement augmenter. Sans autre choix que de cumuler des crédits pour paradoxalement assurer leur avenir, ils peuvent s’endetter pour plusieurs dizaines de milliers de dollars chaque année.
(...) Cette spirale est d’autant plus intenable que les étudiants doivent commencer à rembourser leur emprunt une fois le diplôme obtenu. Cela quelles que soient les difficultés que peut rencontrer le débiteur. (...)
Or, avec un taux de chômage avoisinant les 9% aux Etats-Unis, de nombreux diplômés ne peuvent pas rembourser leur emprunt. En 2009, 8,8% d’entre eux étaient en défaut de paiement contre 6,7% deux ans plus tôt.
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Une politique clairement irresponsable pour Jake Stillwell, porte-parole de l’Association des étudiants américains. Selon lui, alors que ces universités font miroiter de bonnes chances d’emploi grâce à leur diplôme, elles passent sous silence les conséquences de contracter un prêt (...)
La question de la dette estudiantine est au cœur des manifestations qui secouent tout le pays.
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« Je suis un jeune médecin, qui arrive tout juste à survivre avec mon salaire », écrit un membre du mouvement Occupy Wall Street sur le site We Are the 99 Percent.
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