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RESF
Montauban. L’Unicef qualifie l’attitude du maire de « manquement grave »
/La dépêche du midi
Article mis en ligne le 25 novembre 2013

L’enjeu est colossal. Enseignants, membres du Réseau éducation sans frontières (RESF), citoyens et élus de l’opposition s’étaient donnés rendez-vous hier sur le giratoire hautement symbolique des Droits de l’Enfant, entre Sapiac et le lycée Théas. Ils dénoncent le fait que depuis la rentrée des classes, près de 30 enfants issus de familles ayant déposé une demande d’asile qui suit son cours se voient interdits par la municipalité les accès à la cantine de leurs établissements, aux activités périscolaires et aux excursions organisées par leurs écoles.

« Cette discrimination vis-à-vis de leurs camarades est profondément injuste et humiliante pour tous ces enfants, s’émeut Marie-Claude Bouyssi, conseillère municipale d’opposition. « Outre le fait que ces mesures sont honteuses et blessantes pour ceux qui en sont la cible, il est aussi évident que la municipalité agit en toute illégalité. Il semblerait que les divers rappels à l’ordre émanant du Préfet et du Défenseur des droits Dominique Baudis soient restés lettre morte. »

« Cela n’est pas la 1re fois que Brigitte Barèges, maire de la ville, fait fi de la législation nationale et des accords internationaux. En effet, nous devons nous mobiliser chaque année et nous battre pour des principes fondamentaux de liberté et d’égalité qui malheureusement devraient couler de source » regrette RESF.

En agissant de la sorte, la municipalité se met en effet en contradiction avec la législation française qui veut que tous les enfants présents sur le territoire national soient scolarisés et aient accés aux mêmes droits. Par ailleurs, la mesure municipale va à l’encontre de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant dont c’était hier le 24e anniversaire. (...)