
L’ancienne esclave yézidie de Daech, aujourd’hui militante, vient de recevoir le « Prix des droits de l’homme Václav Havel ». Et figure parmi les finalistes du Prix Sakharov.Une reconnaissance internationale de plus pour Nadia Murad. La militante yézidie des droits humains a reçu lundi 10 octobre le 4ème « Prix des droits de l’Homme Václav Havel ». Un prix décerné par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe en partenariat avec la bibliothèque Václav Havel et la Fondation de la Charte 77, qu’elle a dédié « aux 3400 Yézidis, femmes et enfants, en captivité et victimes de la terreur ».
En 2014, âgée de 19 ans, Nadia Murad était enlevée par Daech dans le Nord de l’Irak. Maintenue en esclavage, torturée et violée, elle a fini par échapper à ses tortionnaires. Depuis, elle est devenue « une ardente et infatigable défenseure du peuple yézidi et des victimes de la traite des personnes, où qu’elles soient », selon les mots du Secrétaire général de l’ONU. (...)
« Vous pouvez décider de déclarer une guerre ou d’y mettre fin, vous pouvez donner de l’espoir. C’est vous qui décidez si une autre jeune fille comme moi ailleurs dans le monde doit subir ce que j’ai subi (…) Nous ne devons pas fermer les frontières aux femmes et aux enfants, le monde n’a qu’une seule frontière et cette frontière s’appelle l’humanité » (...)
Le Parlement européen annoncera le lauréat ou les lauréates du prix Sakharov le 27 octobre prochain. Les deux autres finalistes sont l’ancien rédacteur en chef du quotidien turc Cumhuriyet, Can Dündar, et les défenseurs de la liberté de pensée et d’expression en Turquie ; et Moustafa Djemilev, ancien Président de l’Assemblée des Tatars de Crimée, qui « se bat pour les droits de l’homme et des minorités depuis plus d’un demi-siècle. »